Si, poser la question, c’est presque y répondre, on peut cependant se pendant s’amuser à développer une réflexion plus poussée sur le sujet.
Pour commencer, c’est toujours intéressant de transposer la problématique dans un autre environnement. Et le monde du sport se prête bien aux analogies d’avec le monde de l’entreprise.
Prenons par exemple Olivier Krumbholz. Joueur de handball de niveau international (9 sélections en équipe de France), il suit une carrière correcte sans coup d’éclat particulier. Devenu entraineur de club d’abord (5 fois champion de France), puis sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball, il cumule alors les médailles mondiales et olympiques ! Pour schématiser, ses qualités se sont pleinement exprimées en tant que manager.
Avec Maradona en revanche c’est un peu l’inverse. Joueur exceptionnel qui est entré dans l’histoire du football international, il n’a laissé que très peu de souvenirs lors de son passage comme sélectionneur de l’équipe d’Argentine (2008 à 2010). Autrement dit, son talent de joueur ne lui servait à rien pour diriger l’équipe, il n’a pas su changer de costume.
Et puis il y a en a d’autres, Yannick Noah par exemple, qui performent en tant que joueur (premier – et dernier- français à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem), et en tant que sélectionneur (vainqueur de la Coupe Davis à 2 reprises). Ils arrivent à faire la synthèse et surtout à activer les qualités nécessaires qui correspondent à leur nouveau job de sélectionneur.
Et bien c’est un peu pareil pour un cadre salarié qui souhaite reprendre une entreprise et devenir dirigeant.
Ainsi, être un bon cadre dirigeant peut aider une personne à devenir un bon dirigeant d’entreprise, mais cela ne garantit pas automatiquement la réussite. Pourquoi ? parce que si les compétences nécessaires pour être un bon cadre dirigeant (le management, la prise de décisions…) sont importantes, le rôle d’un dirigeant d’entreprise est beaucoup plus complexe.
Ce dernier doit non seulement gérer des personnes, mais aussi comprendre les marchés, la finance, la stratégie d’entreprise, la supply chain, le marketing et le commercial, entre autres domaines. De plus, il doit être capable de prendre des décisions difficiles et de faire face à l’incertitude et à la pression.
En fin de compte, pour un repreneur d’entreprise, la réussite en tant que dirigeant va dépendre de sa capacité à acquérir les compétences nécessaires pour gérer efficacement une entreprise, ainsi que de sa capacité à prendre des décisions éclairées dans des situations complexes et changeantes. Bien qu’une expérience aboutie en tant que cadre dirigeant puisse aider, cela ne garantit pas automatiquement le succès. Surtout si on en n’a pas conscience.
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